Fallait pas…….

[André NIHOUARN]

J’étais sur le palier. On m’a donné la clé. J’ai poussé la porte. Je suis rentré. Et me voilà.

Merci.

J’ai passé une bonne soirée à écouter un prof de philo qui, délaissant Kant, Descartes et Kierkegaard, a su nous parler de ses photographies avec passion, tendresse et modestie. Élevé, comme moi, aux Doisneau et autres Cartier Bresson, il sait redonner des couleurs à ces photographes du noir et blanc. Comme eux, il sait saisir le quotidien des gens de la rue, élever ces petites gens au statut de vedettes, partager avec eux un instant d’infortune, de plaisir, d’embarras, de gaieté ou simplement de surprise, avec cette connivence, cette complicité, cette élégance que son sourire et sa bonhomie savent provoquer.

L’invitation à « photographier le monde dans lequel on aimerait vivre… ». Ben oui …… .

Bon, certaines fois, c’était « arrangé », cf le baiser de l’Hôtel de Ville de Doisneau, mais l’image est restée.

Cette rencontre entre un prof de philo, la photographie et les gens de L’APC se métamorphose en une causerie au coin du feu, entre complices, entre passionnés, entre amis.

 

Et voilà, mes déconnophilofolies ont repris le dessus, mais fallait pas me donner les clés.

Et voilà une photo dans la droite ligne de ce type de clichés. Le dimanche des Fêtes de Cornouaille, on a l’habitude d’aller voir le défilé des mille, à 18 h, après l’Abadenn Veur comme le dirait Senor El ex-Presidente Che Domenico. Mais il y a beaucoup de monde, et, relégué au troisième rang avec mon mètre soixante dix, je ne vois rien. Alors je me retourne contre la barrière surplombant l’Odet et l’image jaillit : sur le pont du café de Bretagne, la photo de PJ Hélias, auteur du Cheval d’Orgueil, avec devant, un petit cheval au bout d’un fil, et dans ma tête « Per-Jakès, regarde ce qu’ils ont fait de ton cheval d’orgueil ! » Chanceux. Et voilà ……. .

Et lors d’une expo Octobre Rose, parmi l’armée de soutifs accrochés au plafond par une bande de probables délurées féminisses, un soutif, un seul dans la lumière céleste. Virginal. Et voilà…… .

Et lors du confinement, un bulbe, à l’éclosion incertaine. Embastillé. Emprisonné. Confiné. Et voila ……

Et pis voila.
Fallait pas me laisser entrer……

[Xavier PINCEDÉ]

Oh que si il fallait

Merci a toi de nous faire profiter de tes talents 🙂

 

[Pierre LE SEAC’H]

Bravo André et bon retour au club avec tes capacités de verbaliser et tes belles photos .Les sujets que tu nous dévoiles , comme toujours ,sont inattendus et contribuent à l’exploration de nôtre environnement ,cette fois social ! L’intention est parfaitement cadrée ,rendue avec netteté dans une composition harmonieuse  La deuxième ,un brin coquine ,est ma préférée .Freud et surtout Lacan ne l’auraient caché par un voile !

Cordialement

Pierre

 

[Yannick Sauvage]

Merci André
Quel plaisir de te relire et de me remémorer ainsi une belle rencontre avec ce talentueux photographe qu’est Pierre Le Gall. Un plaisir partagé avec les membres du club agrémenté par 3 photos d’une efficacité redoutable.

[Auteur]

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