Mes déambulations mélancoliques, au jardin, ont ceci de bénéfique, le regard flâne, l’œil s’attarde, et la photo minimaliste se dévoile. Elle éclot, au gré des situations, des espaces, des hasards, des motifs, des instants ou de rien. Elle s’expose. Elle s’impose. Suffit de regarder.
Et puis l’imagination prend le pouvoir, comme on bramait en 1968. Elle métamorphose la photo, la convertit, l’interprète, ou la reçoit ad integrum, et c’est …………….. sous les pavés, la plage, comme on gueulait en 1968.
Photo 1 Une petite fleur sur le chemin du château, sans doute tombée du tilbury d’une lady.
Temps d’exposition: 1/2000 sec
Programme d’exposition: Aperture priority
Bias Exposition: -2 EV
Numéro F: F 3.5
ISO Vitesse : ISO 200
Longueur Focale: 90 mm
Mode de mesure: Partial
Photo 2 L’ultime larme du défunt appendue au drap blanc du linceul.
Temps d’exposition: 1/400 sec
Programme d’exposition: Shutter priority
Numéro F: F 5.6
ISO Vitesse : ISO 800
Longueur Focale: 90 mm
Mode de mesure: Spot
Photo 3 La couture délicate du slip violet de l’évêque, sous la robe…. (l’imagination m’a toujours joué des tours…..).
Temps d’exposition: 1/125 sec
Programme d’exposition: Aperture priority
Numéro F: F 5.6
ISO Vitesse : ISO 200
Longueur Focale: 90 mm
Mode de mesure: Partial
Après la lecture des bouquins de Sylvain Tesson *, j’ai pensé à quelques aphorismes sur la photo minimaliste. Ils pourraient servir pour l’exposition « minimalisme » ou servir à rien …… Juste le plaisir de les avoir trouvées ou copiées mais aussi de les partager.
La bonne photo minimaliste, faire un tabac avec un écran de fumée.
La photographie minimaliste parle d’elle même, mais à voix basse.
Devant la photographie minimaliste, l’imagination bouche les trous.
La bonne photographie minimaliste n’a rien à dire et on n’y trouve rien à ajouter.
La photographie minimaliste doit accéder à la sophistication ultime : la simplicité.
* Pour ceux qui aiment la musique mélancolique des mots, lisez « La panthère des Neiges » de Sylvain Tesson. Un essai sur la « traque » de la bête du Tibet, par, et avec le photographe animalier Vincent Munier. « Elle aurait disparu… », » C’est ce qu’elle fait croire …. ».